BACKGROUND ICONS APOCALYPTO
Le 31 janvier 2008, alors que tout le monde se préparait à fêter la nouvelle année, une drôle de révélation fut faite à la télévision dans plusieurs pays simultanément. Au Mexique, aux États-Unis, au Canada, en Norvège, en France, en Afrique du Sud, en Hongrie, et en Thaïlande, des personnalités locales prirent la parole pendant les émissions de télé et annoncèrent au monde entier l'existence des surhumains, avouant qu'eux mêmes en étaient.
Ces personnalités étant riches, célèbres, et très bonnes oratrices, la nouvelle fut très bien accueillie par la population mondiale. Dans les mois qui suivirent, l'existence des surhumains fut le sujet de nombreuses interviews, de nombreux journaux télévisés, et de nombreux documentaires. Il était même prévu qu'une ligne de jouets voit le jour.
Voyant à quel point leurs compatriotes étaient bien acceptés par la société, de nombreux autres surhumains décidèrent de sortir de l'ombre. Mais l'apparition au grand jour des hommes-insectes, des personnes capables de manipuler le feu ou les radiations, des humanoïdes déformés ou aux membres multiples ne provoqua pas le même engouement que l'apparition sur le petit écran que Diamant, Ultron, ou Captain Alpha. Les humains prirent peur et furent dégoutés de ces êtres qui pour eux n'étaient plus des humains. Parallèlement à cela, de nombreux surhumains se mirent à utiliser leurs capacités pour changer positivement le cours de leur vie. Ils utilisaient leurs pouvoirs pour leur propre compte, sans nécéssairement faire le "mal", mais de nombreux humains crièrent à l'injustice.
La tension est alors montée d'un cran entre humains et surhumains. Des associations et des groupes politiques pour ou contre les surhumains apparurent bien vite, et humains et surhumains se mirent sur leur gueule dans un joyeux bordel, autant physiquement qu'intellectuellement, lors de débats sur les droits et les devoirs des uns et des autres etc.
Certains surhumains profitèrent de ces tensions et du vide juridique qui entourait l'utilisation de leurs pouvoirs pour monter des gangs et autres associations de malfaiteurs, et commirent tous les crimes et délits qui existent dans le code civil. Cela finit de faire basculer l'opinion humaine en défaveur des surhumains. Les conséquences furent catastrophiques sur la société : des familles se déchiraient, des attentats eurent lieu, de nombreux actes racistes furent commis.
Les gouvernements du monde entier, totalement dépassés par cette guerre qu'ils ne pouvaient contrôler, profitèrent du fait que certains groupes de "bons" surhumains s'étaient constitués spontanément en opposition avec les gangs de surhumains. Que ce soit pour leur gloire personnelle, pour le plaisir d'être soi-même un héros de comics ou pour la réelle volonté de faire régner la justice, ces "bons" surhumains acceptèrent de former des groupes d'interventions, et se mirent officiellement au service des gouvernements pour stopper les actions des gangs de surhumains. Le projet OMEGA comme il fut appelé fut un franc succès et de nombreux criminels surhumains furent arrêtés éliminés.
Mais les gouvernements ne s'arrêtèrent pas là. Pendant que les législateurs réfléchissaient à des lois pour encadrer l'utilisation des supers-pouvoirs, les gouvernements du monde entier se mirent d'accord pour créer une nouvelle organisation mondiale avec l'appui de l'ONU et d'Interpol : l'Agence de Défense Mondiale pour la Métahumanité, ou ADMM (NdlR : le nom "surhumain" fut abandonné au profit du nom "métahumain" qui évoquait moins la supériorité des personnes possédant des capacités surhumaines). Constituée exclusivement d'humains "normaux", l'ADMM avait pour mission d'assister les groupes de Supers (comme on les appelait alors) dans leur lutte contre leurs homologues maléfiques : elle leur donnait les moyens humains et techniques d'intervenir, tout en gérant les conflits politiques, économiques et de communication que généraient ces interventions. Elle disposait d'un corps armé qui prenait en charge les criminels métahumains une fois que ces derniers avaient été neutralisés par les Supers (car les groupes de Supers ne disposaient que du droit de mettre hors d'état de nuire les gangs de métahumains).
Ce fut l'âge d'or des métahumains. L'ADMM semblait fonctionner à merveille, et après sa création, les interventions des Supers étaient moins nombreuses et plus mesurées. Des pénitenciers spécifiques aux métahumains furent créés, le taux de criminalité partout dans le monde chuta prodigieusement, et une réglementation mondiale sur l'utilisation des "capacités exceptionnelles" vit enfin le jour. La création de l'ADMM avait réconcilé humains et métahumains, et tout allait bien dans le meilleur des mondes.
Tout commenca à déraper lorsqu'on réalisa qu'officieusement, la mission de l'ADMM était davantage de contenir et de contrôler les métahumains plutôt que d'assister les Supers dans leur mission. Alors que certaines rumeurs désagréables sur l'ADMM commençaient à circuler un peu partout dans le monde, un reporter free-lance métahumain du nom de Ghost publia sur Youtube une vidéo montrant distinctement des métahumains maltraités dans des pénitenciers de l'ADMM... dont certains membres hauts placés semblaient eux-mêmes être des supers !!! Peu de temps après, des rumeurs virent le jour selon lesquelles les gouvernements avaient financer la formation de gangs de métahumains et des groupes de Supers qui s'étaient opposer à eux dans des buts purement politiques.
De nouveau, les populations commencèrent à s'indigner, les Supers se divisèrent, des manifestations violentes eurent lieu. La découverte de camps de concentration et d'études des métahumains en Russie et en Bolivie finit de mettre le feu au poudre et une vraie révolution éclata : les métahumains se battaient les uns contre les autres, les forces de l'ADMM essayaient de contenir tout ce bordel et les pertes furent nombreuses, tant en vies qu'en matériel, autant chez les civils que chez les combattants.
Il fallut attendre le 23 novembre pour que les humains du monde entier, excédés par tant de violence, de destruction et de pertes, se rangent définitivement du côté de l'ADMM et jugent les métahumains comme de dangereux hors-la-loi. Bien que moins forts, les humains étaient tellement plus nombreux que les métahumains finirent par être débordés.
Le 24 décembre, après 1 mois de guérilla dans les rues, les chefs des gouvernements du monde entier décrètèrent l'utilisation des capacités surhumaines interdites par la loi. Tout usage de pouvoirs, même dans un but louable, devint condamnable, et même les plus zêlés des Supers baissèrent les bras après avoir été traduits en justice par les personnes qu'ils avaient sauver d'une mort certaine ! Les plus extrêmistes des Supers disparurent à peu près en même temps que la réhabilitation des camps de concentration anti-métahumains de l'ADMM en prison dernier-cri. De nombreux Supers purgèrent des peines éprouvantes dans ces établissements avant d'être relachés et pucés comme des animaux, portant bracelets ou colliers électroniques délivrant de violentes décharges psychiques à toute personne faisant usage de ces "supers-pouvoirs".
Moins de 6 mois après ces évènements, les gouvernements mondiaux décidèrent que tous les métahumains, représentant un danger pour la population humaine, devaient être identifiables en toute circonstances et devaient bénéficier d'une surveillance extrême : le système de puçage des criminels fut généralisé à toute la population de Supers. Ceux qui refusaient de se faire implanter la puce furent rapidement débusquer par les forces de l'ADMM, vendus par leurs voisins ou par leurs proches. Bientôt, la métahumanité ne fut plus qu'une toute petite épine dans le pied de l'humanité. Les métahumains étaient sous contrôle, connus et référencés dans une base de données.
Actuellement, 3 ans se sont écoulés depuis ces derniers évènements, et les métahumains sont devenus une minorité haïe et crainte. Ils sont mal vu dans la société et ceux qui n'ont pas fait d'effort pour rester discret bénéficie d'un magnifique collier qui entrave leurs pouvoirs. La puce qu'ils portent dans le torse permet à toute personne qui les croise de les identifier immédiatement comme des Supers, de connaître leurs pouvoirs et le niveau de menace qu'ils représentent, voire même d'accéder à leur casier judiciaire pour une éventuelle embauche. Le génome des enfants est finement contrôlé à la naissance et ceux qui naissent avec une mutation ou avec une suceptibilité à la mutation sont pucés dans le meilleur des cas, arrachés à leur famille pour ne jamais reparaître dans le pire. Les quelques Supers qui ne se sont pas fait attraper par l'ADMM se cachent activement, organisant vendettas, manifestations, et autres appels à la révolte. Les Supers sont ironiquement considérés comme des sous-hommes, des erreurs de la nature, et l'extrême diminution de naissance d'enfants mutants depuis 2013 semblent aller dans le sens des scientifiques. On ne sait plus s'il faut faire confiance aux médias, et les complots et les non-dits n'ont jamais été aussi présents.
Nous sommes en été 2015.