1/ La création de personnage n’est pas libre : un nom, quelques jets de dés qui déterminent un Profil et une Spécialisation (qui donnent droit à des Caractéristiques (Âme, Corps et Esprit), Compétences et Capacités spécifiques) et, en 2 minutes, le médecin de peste est crée (disons 5 minutes, le temps de tout reporter sur la feuille de Docteur). La mortalité étant élevée, la création se doit d’être rapide. Les joueurs devant (probablement) incarner plusieurs personnages, le jeu force aussi à varier, à sortir de sa zone de confort habituelle. Même le sexe est déterminé aléatoirement. Sûrement la règle la plus difficile, non ?2/ Il y a plusieurs façons de gérer le ou les joueurs mis sur la touche suite à la mort de leurs personnages tandis que la partie continue. L’une d’entre elle, c’est la possibilité de créer un personnage Allié, avec une fiche de perso dédiée, plus « libre » dans ses données techniques pour que la personne qui gère la partie puisse l’adapter en fonction de la situation.3/ Les règles sont très cadrées sur certains points et plus légères sur d’autres, c’est hérité de C&S et ça fait partie de la philosophie du jeu : la personne qui gère la partie règne sur le jeu et sur la province de Saint-Voile (cette phrase est une énigme dont la résolution se trouve dans le jeu ) et doit être capable d’un minimum d’improvisation (pour mettre en scène les descriptions mais pas que…).4/ Parmi les petites règles qui pourrissent la vie, il y a la Réaction au stress où dans des situations bien spécifiques, le Docteur peut être victime d’un coup de stress en plein affrontement et perdre ses moyens. Par exemple : annoncer qu’il est un charlatan (et perdre tout usage de ses Compétences durant le combat) ou révéler son masochisme (et se blesser lui-même durant l’affrontement).5/ Qui dit malemort, dit peste… et dit contamination. Dans des conditions spécifiques (et par le biais d’un jet de dés en aveugle du joueur : seule la personne qui gère la partie voit le résultat), un Docteur peut être atteint de la malemort, sans savoir -si- et -quand- il va se transformer en créature bestiale. Il court donc le risque de devenir un PNJ et fait donc courir le risque à la brigade d’attaquer ses collègues. Seul moyen de s’en prémunir : se suicider en déchirant sa feuille de personnage en deux, désacraliser totalement le morceau de papier habituellement idolâtré par les joueurs. Mais est-ce que vous irez jusque là sachant qu’il y a une chance (minime) que vous soyez porteur sans développer la maladie ?6/ On peut jouer à Macadabre jusqu’à 12 joueurs. D’où la création de perso courte, d’où le fait que le jeu se prête beaucoup à l’événementiel, au jeu en club, au jeu en convention et, d’ailleurs, seule vraie concession à la difficulté du jeu : à 12, forcément, statistiquement, le jeu est plus facile et ressemble plus à « Qui sera le dernier encore vivant à la fin ».Si vous avez survécu à cette partie et à chacune des précédentes, vous devriez pouvoir survivre au reste du contenu de Macadabre, la brigade de la malemort… malgré quelques autres petites saletés et subtilités héritées de C&S ou ajoutées pour le plaisir !