Auteur Sujet: L'héritage du feu "histoire" coté MJ  (Lu 5542 fois)

Elystor

  • Hero Member
  • *****
  • Messages: 549
    • Voir le profil
L'héritage du feu "histoire" coté MJ
« le: septembre 17, 2018, 20:38:20 pm »
Le Hurlement du roi Charognard

Au commencement, lorsque Rovagug perfectionna la voie de la destruction, les terres étaient jonchées de morts. Les corneilles, les larves, les coléoptères, les vers et les autres créatures rampantes de la terre se plaignirent à Rovagug.
- « Vous tuez et mutilez trop vite ! », s’écrièrent-ils. « Nous ne pouvons dévorer toute la viande que vous nous donnez ! S’il vous plaît, tuez plus lentement les peuples de la terre. »
- « Quoi ? », tonna Rovagug d’une voix qui ébranla les fondations de la terre. « Ma glorieuse destruction jamais ne cessera, ni ne ralentira ! »

Pourtant, dans l’obscurité, se délectant de la boucherie engendrée par le dieu de la destruction, observait Lamashtu, la Mère des monstres, et elle entendit la plainte des modestes créatures. À cette époque sombre où la mort recouvrait la terre et où l’air empestait, elle observa certaines tribus d’hommes, ses disciples et ses fidèles dévots, manger la chair des cadavres comme le faisaient les corneilles, arrachant les yeux et se repaissant des entailles les plus sanglantes.

Elle guida des meutes de hyènes vers ces cannibales et leurs natures ne devinrent qu’une. Des rangs de ces hommes-bêtes infestés de vermine s’élevèrent les premiers gnolls, des demi-hyènes qui savourent la puanteur de la charogne et glorifient chaque cadavre comme offrande à leur sombre mère. Et la reine démoniaque se délecta de sa propre perversion et prit plaisir aux terribles chants hurlants de ces monstres.

Nés de la dévastation, de la folie et de la corruption de l’âme, les homme-bêtes se répandirent sur le monde et, là où ils se livrèrent à la maraude, ils s’adonnèrent à leur soif de chair assassinée. Assurément, tout dieu sain d’esprit se doit de les mépriser, et ainsi nous guerroyons sans cesse contre ceux qui cherchent à se nourrir des corps des héros et des innocents. Quelque part au coeur de la démence qui existe entre les étoiles, la Mère de la perversion et Maîtresse de la folie pousse toujours son rire cruel, tandis que sa vorace progéniture, les rongeurs d’os et les dévoreurs de charogne, se gorge de notre chair.

Les gnolls sont parmi les premières des abominations et leur mort est une bénédiction. Souvenez-vous de ceci lorsque leur rire hantera vos pas !